Ais : planchette de bois utilisée dans les reliures médiévales. Il est souvent recouvert de peau et orné.
Antiphonaire : livre de chants utilisé pendant la messe.
Bestiaire : livre contenant des descriptions et des histoires d'animaux familiers ou imaginaires. Doté d'une forte morale chrétienne.
Bréviaire : livre liturgique rassemblant un certain nombre de textes pour les offices : prières, chants, psaumes...
Calendrier : liste des mois de l'année indiquant les jours de fête des saints. Il est présent généralement en début de certains manuscrits comme les livres d'heures.
Caroline : écriture minuscule aux lettres rondes et régulières. Elle est apparue sous le règne de Charlemagne et permit un gain de temps dans la copie des textes. Les écritures ultérieures s'en inspirèrent largement.
Codex (pl. codices) : du latin caudex, tablette pour écrire. Les premiers codices sont des tablettes de bois attachées, puis avec le parchemin, les feuilles sont pliées et réunies en cahiers reliés à leur tour. C'est notre livre actuel.
Colophon : formule placée en fin de manuscrit par le copiste et donnant des indications sur le lieu et la date du travail ainsi que le nom du copiste ou du destinataire.
Copiste : personne responsable de la transcription d'un texte. Enluminure : du latin illuminare, rendre lumineux. Ce sont les décors peints et dorés des manuscrits de parchemin : lettrines, miniatures, encadrements. En plein développement avec la généralisation du parchemin et l'influence byzantine à partir du VI° siècle.
Entrelacs : motifs décoratifs où les lignes s'entrecroisent. Folio : feuillet de livre, comprenant un recto et un verso, c'est-à-dire deux pages.
Glose : commentaire destiné à éclaircir ou traduire certains passages dans un manuscrit.
Graduel : livre de chants pour la messe.
Herbier : livre de sciences et de médecine à l'usage des praticiens donnant les vertus médicinales des plantes ; plus tardivement certains traitent des plantations et donnent des conseils divers (culinaires et vie quotidienne).
Initiale (ou lettrine) : grande lettre placée au début d'un ouvrage ou d'une section. Elle est parfois décorée ou historiée (contenant une image).
Livre d'heures : recueil de prières à l'usage des laïcs, fondés sur les huit heures canoniques (c'est-à-dire les offices religieux). Il comportait souvent des calendriers et des psaumes.
Miniature : ne vient pas du latin minimum (petite taille) mais de miniare c'est-à-dire dessiner à l'aide de minium, oxyde de plomb orange. A l'origine, on utilisait ce pigment pour les titres et les initiales. Il désigne aujourd'hui l’illustration indépendante des autres éléments décoratifs tels que les bordures ou les lettrines.
Palimpseste : support d'écriture réutilisé après grattage d'un texte antérieur. Cette pratique s'explique par le coût onéreux des supports papyrus et parchemin.
Papier : dérive du latin papyrus désignant une feuille mince propre à l'écriture et quel qu'en soit le constituant. Le papier tel que nous le connaissons, est fabriqué à partir d'une pâte de fibres végétales. Diffusé en Chine dès le II° siècle, il arrive en Occident vers le X° siècle. D'abord réservé aux livres de peu d'importance, le papier se répand avant même la mise en place de l'imprimerie.
Papyrus : le Cyperus Papyrus, roseau abondant dans la vallée du Nil en Egypte. Les feuilles sont humidifiées, frappées pour les coller les unes aux autres, séchées et polies pour les rendre propre à l'écriture. Le papyrus est présenté en rouleau ce qui rend la lecture peu aisée ; il est fragile ; sa production est monopolisée par les Égyptiens.
Parchemin : du grec pergamêné, peau animale qui était apprêtée à Pergame. Son usage révolutionnera l'architecture de l'écrit. Souple, il permet l'organisation en feuilles pliées et reliées. Résistant, il supporte les couches de peinture et d'or.
Psautier : livre contenant les 150 psaumes de l'Ancien Testament, accompagnés de prières, lectures et hymnes.
Réglure : série de lignes tracées à l'encre ou à la pointe pour aider le copiste à écrire sur les lignes ou entre elles.
Rouleau : du latin rotulus qui veut dire petite feuille. Ce sont des feuilles de papyrus ou parchemin assemblées, roulées et portant un écrit sur une face. Scriptorium : pièce réservée à la copie et la décoration des manuscrits dans les monastères.